Vous trouverez ci-après les notes d’une IEN, Mme CHABAUDIE, qui a assisté aux récentes Assises du GFEN, centrées sur la maîtrise de la langue.
Comme l’a dit en introduction le président du GFEN, Jacques BERNARDIN :
« Outil de la démocratie, l’accès à l’écrit est une conquête majeure, gage de toutes les autres. La maîtrise de la langue reste –malgré les réformes successives, les débats de méthodes et l’effort des acteurs dans et hors l’école – le point faible de l’action éducative alors que c’est un
maillon clé de la ségrégation scolaire. »
C’est au travers des éclairages de chercheurs en sociologie, en didactique et en pédagogie (E. Bautier, S. Bonnery, G. Chauveau, M. Ducom, A. Ouzoulias, Y. Reuter, C. Tauveron) et de praticiens de l’éducation nouvelle, éclairages mis en perspective par J. Bernardin, que ces quatrièmes rencontres nationales sur l’aide ont questionné et outillé les participants sur l’accès à l’écrit. Ces échos entre recherches et pratiques ont permis d’aborder ces éléments clés de la réussite scolaire : comment la langue de l’école structure la pensée, comment certaines pratiques scolaires mettent les élèves en difficulté, et notamment les élèves issus de familles dont les pratiques culturelles et langagières sont éloignées de celles de l’école, comment l’école aide ou entrave l’entrée dans la culture écrite, selon qu’elle sait être attentive ou indifférente aux différences, comment les enseignants, par manque de formation, attendent de tous les élèves qu’ils maîtrisent les codes et les postures de la culture scolaire que seules les familles en connivence avec l’école peuvent apprendre à leurs enfants.